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A VALIDER - 5 et 6 novembre 2022 – Le pic de Pradel 2378 m depuis le barrage de Laparan

Le coup de blanc sur les Pyrénées est un coup de chance pour notre sortie ! Nous nous félicitons de l’aubaine qui s’offre à nous ! Nous allons fouler les premières neiges en Ariège dans l’Aston. Nous garons les voitures au parking peu après le barrage de Laparan 1550 m. Déjà quelques centimètres de neige bordent la route. L’objectif du week-end est le pic de Pradel ou pic de Pradet avec une nuit à la cabane du Rieutort.

Nous casse-croûtons au soleil puis par précaution pour s’assurer d’un bon feu de cheminée pour la soirée nous chargeons nos sacs avec des bûches bien sèches des Causses. Le sac-à-dos passe ensuite à la pesée ! Et oui ! Jean-Luc est venu cette fois, avec dans son coffre un vieux pèse-personne mécanique et il se lance méthodiquement dans la pesée de chaque sac. Nous regardons avec une certaine curiosité l’aiguille se déplacer sur le cadran. C’est 13 kg pour les filles et 17 kg pour les garçons !

Nous prenons à l’entrée du parking, le GRT qui remonte la longue vallée du Rieutort jusqu’au refuge du Rulhe. Le sentier monte en sous-bois en rudes lacets serrés sur 200m de dénivelé. Dès le départ dix centimètres de neige recouvrent le tapis de feuilles mortes puis en s’élevant la couche gagne en épaisseur. C’est bien sûr à cette période de l’année une neige sans consistance, un peu piégeuse car elle recouvre et cache les pierres du chemin.

Le bon sentier devient moins raide lorsque nous sortons du bois et la vue s’ouvre sur la vallée joliment recouverte d’une belle couche de poudreuse.

Nous progressons à un bon rythme tout à la joie de découvrir ces paysages hivernaux. Le toit de la cabane apparait dans une clairière ensoleillée, entourée de pins à crochets. C’est une solide cabane en pierre avec une belle terrasse. La pièce réservée au berger est fermée, dommage, elle doit être assez spacieuse. La partie pour les randonneurs est petite mais propre avec 2 couchages superposés en bois avec matelas en mousse en bas soit 4 places. Comme nous sommes sept, pour gagner de la place nous placerons nos duvets dans la largeur à l’étage inférieur et à l’étage supérieur les garçons se serreront à 3….

Avant que le soleil ne s’efface derrière la crête nous profitons d’un bain de soleil très agréable sur le banc en terrasse. Dès que l’ombre nous gagne, la fraicheur s’installe. Il n’est pourtant que 16h30 ! Marc et Michel qui ne manquent pas d’esprit pratique, fouillent dans la remise attenante à la cabane et dénichent de belles planches. Ils se lancent dans la fabrication d’un banc qui nous permettra d’être tous assis au coin du feu.

Pendant ce temps Jean-Luc prépare le feu dans la toute petite cheminée dont le socle a été réhaussé pour éviter les fumées. Tous regroupés autour des belles flammes, une tartine au pâté de chevreuil dans une main, une tranche de jambon de coche dans l’autre, le tout arrosé de Pouilly fumé, l’apéro commence à une heure inavouable ! Qu’importe !

Le lendemain au réveil le ciel est joliment étoilé et nous sommes prêts à poursuivre notre route.

L’itinéraire n’est pas compliqué à suivre c’est le sentier GRP qui continue en traversant le Rieutort par une passerelle. Après une montée nous voici déjà au petit étang de Rulhe. Nous quittons momentanément le sentier pour aller flâner sur ses berges enneigées et débusquer le meilleur angle de vue possible. Ici le seigneur des lieux est le pic de Rhule qui règne sans partage sur toute la vallée. Sa forme pyramidale attire les regards.

Nous reprenons notre cheminement mais à partir de là il faut faire la trace dans 20 à 30 cm de neige poudreuse et plus dans les zones d’accumulation. Nous nous élevons en direction du col du Rieutort tandis que lentement le soleil s’élève lui aussi et nous apporte sa chaleur douce et bienfaisante. Nous observons de loin un isard !

Encore un petit « rapaillou » pour atteindre le col du Rieutort où la vue s’ouvre sur l’étang de Fontargente. La vue plongeante sur la coume que nous venons de remonter avec au loin l’étang de Rulhe est splendide.

Nous décidons de marquer une pause pour manger quelques friandises. Le pain des morts de Jean-Luc et le gingembre confit de Michel, voilà de quoi reprendre vaillamment le chemin ! Le pic de Pradel est en vue mais il est plus loin qu’il n’y paraît car il faut le « prendre en écharpe ». Le sentier reste en contre bas de la crête et traverse un pierrier. La progression qui doit être aisée en été est rendue mal commode avec la neige qui recouvre les blocs et cache les trous. Jean-Luc prend le relais et fait la trace puis Michel le remplace.

La sente qui franchit l’arête ouest du pic au niveau d’un collet est en fort dévers et disparait sous la neige. Prudemment nous nous rapprochons de ce petit col.

Une fois au collet le plus dur est fait. Nous laissons alors le sentier qui contourne le sommet du Pradel pour monter droit dans la pente en suivant la crête. La vue est magnifique, derrière nous le pic de la Coume d’Enfer, les pics de la Portaneille, de Ransol, de Cabaillère, Nègre de Joclar, sur notre gauche le massif de Tabe avec le Soularac, le Saint Barthélémy, le pic du Han, le Fourcat …etc, sur notre droite les à-pics de la crête, le pic de Rulhe et son refuge qui semble microscopique au pied de son mentor à la masse imposante. Mais aussi l’étang de Fontargente et de l’autre côté l’étang de Cabaillère et tout en bas le barrage de Laparan qui exhibe son mal être.

Sur la crête menant au sommet.

Seuls au sommet.

Pour le retour nous reprendrons nos pas jusqu’au stationnement. Comme il est un peu tôt pour la pause repas nous décidons d’attendre d’être de retour au col du Rieutort pour nous installer au soleil. Nous retrouverons à la descente, lové dans un repli, le petit étang de rulhe dont la surface reflète maintenant le contraste puissant des couleurs fauves qui l’entourent avec la blancheur de la neige et le bleu du ciel.

L’étang de Rulhe.

Idéalement placé en bout de crête, le pic de Pradel est un belvédère exceptionnel avec un vaste panorama malgré sa modeste altitude. Cette sortie qui s’annonçait banale s’avère particulièrement attrayante avec la neige qui pimente le parcours et magnifie les paysages.

Toutes les photos ici.

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